
Dans quelques semaines, cela fera quatre ans que nous avons emménagé dans
notre maison.
Quittant la ville de Lyon pour venir nous installer à la campagne.
Une décision que nous avons prise après des années à l'envisager.
Et plus
d'une année de recherche pour trouver la maison qui deviendrait la nôtre.
Malgré la distance qui nous sépare à présent de Lyon, une ville où nous avons beaucoup aimé vivre pendant 12 ans et où nous retournons souvent, déménager à la campagne était la bonne décision pour nous.
Pour nous éloigner du rythme effréné de la ville qui n'était plus tout à fait
le nôtre.
Pour cette vie plus proche de la nature dans laquelle on passe
parfois la pause déjeuner à jardiner.
Pour tous ces petits-déjeuners,
déjeuners et dîners que l'on prend dehors plus de 6 mois dans l'année.
Et
pour la possibilité de recevoir si souvent nos proches, le temps d'un week-end
prolongé.
Un cadre de vie, idyllique quand on apprécie la proximité de la nature, mais dont on oublie parfois les inconvénients.
Et comme je partage beaucoup sur ces doux moments à la campagne, je voulais aujourd'hui faire un article pour vous parler aussi de tout ce que l'on a anticipé avant d'emménager et de ce que l'on fait différemment à présent que nous vivons hors de la ville.
Pour présenter un tableau un peu plus réaliste et moins idéalisé de cette vie.
Nous qui passions la majorité de nos week-ends à la campagne, en famille, nous savions déjà à quoi nous attendre. Mais tout le monde n'a pas cette opportunité.
Alors, si vous envisagez de déménager à la campagne, j'espère que cet article vous permettra de mieux vous y préparer.
1. Commerces de proximité
2. Risques liés aux intempéries
3. Transports en commun
4. Cambriolages et sécurité
5. Bruits et odeurs
1. Commerces de proximité
Même si j’avais très envie de partir vivre à la campagne, je m’amusais toujours à dire que nous déménagerions seulement lorsque nous serions capables de préparer de bons burgers, sushis et cocktails ; ce qui fut le cas !
Mais ce qui était, à l’origine, une
blague représentait la réalité d’un changement de vie.
La fin de la
proximité des restaurants lyonnais.
Et des petits plats livrés à vélo
lorsque l’on manque d’inspiration, d’envie, ou d’énergie, pour préparer à
manger.
Même si nous cuisinions déjà beaucoup, nous avions aussi l'habitude de
régulièrement commander.
Ou sortir faire une course de dernière minute quand on se rendait compte, à 20h30, au moment de passer en cuisine, qu'il nous manquait un ingrédient pour notre recette.
Chose qui n'est plus possible aujourd'hui.
Bien que, sans avoir été un critère dans le choix de notre maison, nous avons
la chance d'avoir trois boulangeries, une boucherie, un magasin bio, deux
supérettes, un primeur... dans notre petite ville de moins de 3000
habitants.
À moins de 10 minutes à pied.
Une chance.
Malgré tout, plus question de faire les courses à 20h30.
Ou de nous faire
livrer un délicieux bò bún.
Notre alternative : le congélateur. Le grand modèle, un coffre, de ceux que l'on peut plus facilement avoir dans sa cave en maison que dans un appartement en ville.
Lorsque l'on prépare des plats que l'on peut facilement conserver, comme des gratins, des lasagnes, de la sauce bolognaise... on en fait en plus grande quantité ; on congèle ainsi des petits plats pour les jours sans envie de passer derrière les fourneaux.
Et nous avons aussi toujours quelques pains à burgers, commandés à la boulangerie et congelés, pour les envies de street food, ainsi qu'une petite réserve de feuilles de makis et de riz à sushis, dans les placards.
2. Risques liés aux intempéries
Même en passant de nombreux week-ends à la campagne, il y avait un paramètre
que nous n'avions pas anticipé : les intempéries.
Il faut dire que les épisodes cévenols ne sont des risques habituels de la
région.
Au contraire, ils étaient censés, jusqu'à l'année dernière, se
produire à des centaines de kilomètres de chez nous.
Et pourtant, en octobre dernier, nous sommes restés quatre jours sans eau.
La
ville a subi de grosses inondations, une canalisation a été coupée, et il a
fallu plusieurs jours pour récupérer l'eau au robinet.
Leçon que nous n'avons pas tout de suite retenue.
En janvier, c'est une canalisation chez nous qui a éclaté, à cause du gel.
Et
même si un plombier a pu intervenir rapidement, nous n'avons pas eu d'eau
pendant une journée et demie.
Nos précautions, depuis ?
Nous avons acheté un pack d'eau en bouteilles pour parer à ce
genre de situation.
Même si des coupures arrivent aussi en ville, on se rend compte que l'on y est beaucoup plus sujet à la campagne, et que cela peut durer plus longtemps ; il nous est aussi arrivé de passer une soirée sans électricité à cause de vents violents.
Et il faut aussi anticiper les importantes chutes de neige, pour certaines régions de France.
En dehors des réserves d'eau, de nourriture ou de bougies qu'il est toujours plus agréable d'avoir sous la main que de devoir aller acheter en catastrophe, il est aussi important de choisir son assurance habitation en fonction.
Une assurance habitation, comme celle de Groupama, qui inclut par exemple une garantie tempête, grêle et neige, que l'on est bien content d'avoir lorsque que les tuiles du toit de sa maison sont arrachées à cause du vent ou brisées par un nuage de grêle ; des risques auxquels on ne se retrouve pas directement exposé en vivant en appartement, en ville, et qui sont plutôt gérés par sa copropriété.
3. Transports en commun
À Lyon, je me déplaçais très souvent à vélo.
Et lorsque le temps n'était
pas au beau fixe, je prenais le métro.
Depuis que nous vivons à la campagne, mon vélo n'est pas ressorti du garage et je n'ai jamais pris les transports en commun.
Comme nous avons la chance d'avoir des commerces de proximité, je fais toutes les petites courses à pied.
Mais dès qu'il faut aller acheter du matériel de bricolage ou passer une radio, c'est 40 km aller/retour qu'il faut compter. Le vélo n'est donc plus une option et le réseau de transports en commun, qui se limite à 8 cars par jour en semaine dont 4 avant 9h, non plus.
Le permis de voiture devient donc vite indispensable.
Parfois même au
quotidien si on travaille dans les villes voisines.
4. Cambriolages et sécurité
Contrairement aux idées reçues, les cambriolages sont moins nombreux à la
campagne qu'en ville, et les maisons ne sont pas plus cambriolées que les
appartements.
Pour ma part, c'est une chose que je redoute particulièrement.
Pas depuis
notre emménagement en maison.
Mais depuis que nous avons Glasgow, notre
chien.
Soit depuis bientôt 14 ans.
Parce que c'est pour lui que j'ai peur.
D'une boulette de viande
empoisonnée ou d'un coup de pied dans la truffe.
Bref, j'ai toujours
craint pour sa vie dans le cas où nous serions cambriolés.
Alors comme notre maison est relativement isolée en vivant en bordure de
forêt, avec nos premiers voisins à 150 m, nous avons installé un système de
surveillance avec caméras et détecteurs de mouvements ; un moyen de se sentir
plus en sécurité, notamment la nuit, où nous n'avons pas de voisin de palier à
appeler en cas d'intrusion.
5. Bruits et odeurs
L'environnement de la campagne est, pour moi, incomparable à celui de la
ville.
Plus de bruits de circulation, de portes qui claquent dans les
couloirs de son immeuble, ou de travaux à tous les coins de rue.
Mais la campagne n'est pas silencieuse pour autant.
Cela peut paraître
étonnant de l'écrire mais certains le découvrent, à regret, après avoir
déménagé, en étant réveillé par le chant d'un coq ou le coassement de crapauds
et grenouilles.
Même si nous profitons surtout de véritables concerts d'oiseaux, en particulier au petit matin et à la nuit tombée, il n'est pas rare d'entendre le bruit de tracteurs passant au loin ou d'une élagueuse chez un voisin.
Pour éviter des désagréments trop fréquents, mieux vaut prévoir en évitant de déménager à proximité d'une exploitation où les engins agricoles peuvent fréquemment faire des allers et venues, près d'une ferme si l'on est dérangé par les gloussements des dindes ou les bêlements des troupeaux de mouton, ou proche d'un clocher si on n'apprécie pas le son des cloches qui sonnent les heures.
Ces bruits associés tout comme les odeurs de fumier ou de crottin de cheval, par exemple) font d'ailleurs partie du patrimoine sensoriel des campagnes qui a été reconnu comme tel et protégé par une loi, en France, pour dissuader les plaintes pour nuisances sonores.
Et ensuite ?
Il n'y a plus qu'à profiter.
De cette proximité
retrouvée avec la nature.
