août 03, 2015

Départ en vacances : le cas de la valise

J-5 avant les vacances, les mojitos à la table de Sissi, les doigts de pieds en éventail au palais impérial et les soirées endiablées au son de la valse de Vienne. Samedi, on saute dans l'avion direction l'Autriche pour s'offrir les meilleurs selfies intello avec le buste de Mozart ; j'en trépigne d'impatience ! 

Pour me calmer, je pense à LA valise. L'énorme, mais pas tant que ça ; légère à la base, mais plus tellement  une fois remplie ; à roulettes mais avec trois roues sur quatre bloquées. Ou quelque chose comme ça. Il parait que j'en rajoute des caisses. 

Parfois. 

Peut-être.

La valise, c'est sans doute l'allié le plus mesquin du départ en voyage. Celui qui te fait croire qu'il sera ton adjuvant dans ta quête menant à l'objectif ultime, mais qui sera finalement ton plus féroce opposant (je glisse 2-3 révisions sur le schéma actanciel pour les littéraires en vacances) (ne me remerciez pas).

Bref, la valise légère et spacieuse te faire CROIRE que tu pourras emporter ton dressing entier, quand en réalité, tu devras faire les choix les plus tragiques de toute ta vie. Mini-short denim bleu marine (on dit plus "jean", c'est comme ça) ou mini-short denim bleu roi ? 

Mais rien ne vaut l'épreuve de la valise quand on est blogueuse.

Une blogueuse ne fait pas une liste de voyage, elle fait une "check list" de voyage ; et ça ressemble à ça : 

- 7 jours soit 7 tenues de journée + 7 tenues de soirée dont au moins 7 à prendre en photo pour les articles mode, soit 7 paires de chaussures différentes + 1 paire de baskets pour la survie plantaire,

- un petit sac riquiqui et léger, porté épaule, pour le téléphone portable, une paire de solaires et la carte bleue,

- pour monsieur (oui, on ne pense pas qu'à nous) 1 grand totebag avec la paire de chaussures importable dans la vraie vie mais dont on aura besoin pour les photos + une grande besace pour la bouteille d'eau, l'appareil photo et son chargeur (des fois qu'on trouverait une prise dans un resto), les trois batteries pour le smartphone, le guide papier, le carnet de notes et le snack sucré juste "au cas où".

Et quand on est blogueuse, on est surtout une fille (sinon, j'aurais dit blogueur, ha !) ; donc forcément, on retrouve des similitudes avec les non-blogueuses qui ont tout autant de soucis à boucler leur valise. Parce qu'il faut aussi emporter :

- un magazine par jour avec possibilité d'en acheter un ou deux sur place si on parle la langue ; sinon, on peut toujours prendre un magazine américain à l'aéroport et le porter roulé sous l'épaule ; assise à une terrasse de café, c'est la classe assurée,

- les "mieux vaut prévenir que guérir" : le maillot de bain au cas où il y aurait une piscine municipale attrayante, la polaire au cas où il ferait froid sur la côte d'Azur, l'imperméable au cas où il se mettrait à pleuvoir toute la semaine et bien sûr la trousse des premiers secours avec l'aspivenin au cas où une vipère se serait faufilée au musée,

- du maquillage : une base de teint, une BB crème, un fond de teint hydratant, une poudre compacte bonne mine, une poudre libre matifiante, une poudre compacte pour le contouring, du blush en deux teintes (jour et soirée), un crayon à sourcils, une base fixante pour les paupières, une palette de fards, un eye-liner pour un regard de biche, un trio de mascaras pour un effet faux-cils papillon démultiplié à l'infini, un stick gommant pour les lèvres, un baume ultra nourrissant pour le matin, un baume coloré pour la journée et trois rouges à lèvres (corail, rose et rouge) pour assortir avec la tenue. 

On en parle des trois autres pochettes qu'il faudra pour les crèmes, les pinceaux, les brosses, le sèche-cheveux, le gel douche, le shampoing... ? 

Parce qu'au bout du compte, ce que l'on observera mais que notre cerveau décidera d'oublier tant la douleur est GRANDE, c'est qu'à la fin du séjour, les 3/4 de notre garde-robe sera restée sur cintre (ou pire, roulée dans la valise), on aura porté qu'un peu de poudre pour cacher la misère tout en gagnant 15 minutes de sommeil réparateur avant les 15 km marathon-visite de la journée et on aura tout juste eu le temps de lire 1/2 magazine dans l'avion, trop occupée à se plaindre du petit encas de la compagnie aérienne (cacahuètes sans sel ou faux Belin trop salés) et à s'imaginer sautant de l'avion pour se rouler dans les nuages.

Mais sans l'épreuve de la valise, 

ce ne serait pas vraiment un départ en vacances... si ?

Source photos : Pinktrotters.com & Katie Snooks