Le calme et la sérénité de la forêt, c'est paradoxalement ce que je remarque le plus tardivement.
Et ce qui m'émerveille le plus.
Juste le bruit des feuilles mortes qui crissent sous nos pieds.
Parfois un coup de fusil des chasseurs jamais très loin.
Et les petits pas de Glasgow qui ne sait plus où donner de la truffe.
Les sous-bois, en automne, ont cette ambiance bien particulière, baignée d'une lumière chaude amplifiée par les couleurs jaune, orange et rouge, qui règnent dans les arbres de façon presque totalement arbitraire.
C'est beau.
C'est reposant.
Et c'est toujours un merveilleux spectacle quand les feuilles dorées commencent à neiger au-dessus de nos têtes.
Le week-end dernier, on en a profité ; le temps était radieux.
On a pris la voiture, et on a filé en Ardèche, dans la Vocance. À une petite heure et demie de Lyon.
Ramasser des châtaignes
C'est sans doute mes origines ardéchoises qui parlent : je suis absolument dingue de châtaignes. Juste RÔTIES au four ou dans les braises de la cheminée ; dans leur plus simple appareil, en somme, c'est là qu'elles ont le plus de saveurs à offrir.
Alors chaque année, je pars en chasse.
En chasse de vraies châtaignes.
Pas les plus grosses et pas celles que l'on vend sur les marchés de Noël. Mais celles des anciennes espèces de châtaignier, non greffés par la main de l'homme ; celles que j'ai toujours eu la chance de manger, quand j'étais petite, et qui ont juste le meilleur goût que je connaisse.
Pour les déguster :
- On vérifie qu'il n'y a pas de petit trou indiquant la présence d'un intrus.
- Une belle entaille d'un à deux centimètres permet d'éviter qu'elles explosent.
- Elles cuisent ensuite 30 minutes à 210°C, au four, sur une plaque de cuisson ou dans un plat à trous.
- À décortiquer quand elles sont chaudes (et quand elles brûlent encore les doigts ; déguster des châtaignes, ça se mérite !).
Plus de pommes de pin pour les disséminer un peu partout dans l’appartement. Et quelques branches de sapin pour faire un joli bouquet d'automne. J'ai juste oublié de chercher des monnaies du pape ; il va donc falloir y retourner !
(Pour les branches de sapin, les aiguilles tombent assez rapidement. On peut cependant ralentir la chute en laquant la branche, en arrivant chez soi. Mais cela reste une décoration assez éphémère.)
Cueillir des champignons
Je crois qu'il n'y a rien de meilleur que de pouvoir rentrer chez soi et préparer une simple omelette un peu baveuse avec les girolles ou les bolets cueillis dans la journée.
Mais ça demande une véritable connaissance des champignons.
Que, personnellement, je n'ai pas.
Ce qui ne m'a pas empêché de faire une très belle récolte, il y a quelques années, accompagnée du chéri qui connait bien ses classiques, et de quelques autres membres de sa famille qui connaissent très bien le sujet.
Pour se lancer :
- À défaut d'être accompagné de connaisseurs, acheter un très bon livre sur le sujet.
- Bien regarder le chapeau, mais aussi les lamelles et le pied ; une seule de ces trois parties peut différencier un champignon comestible d'un champignon toxique.
- Commencer par les plus facile à reconnaître (les girolles).
- Séparer les différentes espèces dans plusieurs paniers en cas de doute ; un champignon comestible qui aura touché un champignon toxique sera impropre à la consommation.
Première sortie pour mon cardigan gryffondor offert par les amis pour mon anniversaire. ♡
Et je crois bien que je ne vais plus vouloir le lâcher de toute la saison, tellement il est douillet.
Pour aller avec mon cardigan Gryffondor... !
(Elles sont hyper confortables, soit dit en passant.)
Haut comme trois pommes mais un vrai grimpeur !
À croire qu'il est équipé de quatre roues motrices sous ses coussinets.
De retour à la maison, c'était inspection minutieuse de son petit corps pour débusquer d'éventuelles tiques vicieuses et suceuses de sang. (R.A.S ; ce n'était pas ce samedi qu'elles allaient faire un festin.)
Le temps a filé.
Trop vite.
C'est mon estomac qui m'a rappelé qu'il était déjà l'heure de goûter. Et presque l'heure de rentrer.