J'aime particulièrement la montagne. En été. Comme en hiver. Avec
ses paysages enneigés qui ont toujours l'air un peu féérique.
Mais je ne skie pas. Je peux faire quelques descentes sur des pistes
vertes très simples. Rien de plus.
Et puis la vitesse ne me grise pas. Faire et refaire les mêmes descentes
perd donc tout son intérêt.
Pourtant, il y a quinze jours, j'ai passé un très beau séjour à Megève. Sans
enfiler une paire de ski.
L'occasion de vous faire un article sur ces trois jours à la montagne sans
skier. Car oui, on peut en profiter pleinement sans pour autant mettre le
pied sur les pistes !
Se réveiller avec le clapotis de l'eau, bercée par les remous du lac...
En septembre dernier, nous nous sommes échappés quelques jours, dans les
Hautes-Alpes. Un coin de France où nous avions passé des vacances d'été
;
entre les massifs du Queyras et des Écrins.
Une région magnifique. Parfaite pour se rapprocher de la nature. Faire
de belles et longues randonnées aux superbes panoramas.
Cette fois-ci, c'est au lac de Serre-Ponçon que nous avons jeté l'ancre. Nous
étions invités à passer deux nuits sur l'eau, sur un bateau. Le cadre
idéal pour un séjour très slow.
Les toues cabanées du lac
Petit-déjeuner les pieds dans l'eau. Lecture sous la couette avec vue
sur le lac. Puis fondue savoyarde à la lueur des bougies après une
belle randonnée...
Le programme parfait pour déconnecter. Et profiter de ce logement que
nous avons tant apprécié.
Un bateau, entièrement aménagé. Avec un coin cuisine et salon, une
chambre ainsi qu'une petite salle de bain attenante. Seul petit bémol :
l'absence d'eau chaude pour se doucher ; un point qui devrait peut-être
changer à l'avenir.
Frileuse comme je peux l'être, je n'ai pas osé plonger mais monsieur s'est
jeté à l'eau sans hésiter !
Et, le soir venu, nous avons profité de la barque à notre disposition pour
nous avancer un peu sur le lac.
Moteur éteint, les rames de sortie, pour profiter du calme qu'il régnait en
cette fin de journée.
Après une (excellente) première nuit à bord de la toue, nous avons enfilé
les chaussures de randonnée, malgré le ciel gris et menaçant qui pesait sur
nos têtes.
Sans trop de surprise, nous avons fait la dernière heure de marche sous la
pluie. Franchement rafraîchis et trempés jusqu'aux os !
Mais, ce petit épisode humide mis à part, la randonnée s'est avérée
absolument magnifique. Avec un ciel gris, comme trame de fond. Faisant
ressortir les nuances de vert du cirque de Morgon.
Et toute la beauté des paysages traversés.
Pour profiter des meilleurs panoramas, c'est jusqu'au sentier de crête qu'il
faut poursuivre. Bonnes chaussures indispensables. Quelques
passages sont un peu acrobatiques. Mais, une fois passés, la vue mérite
la peine que l'on s'est donnée !
L'avoir ratée, le seul week-end où elle était tombée en Ardèche l'hiver
dernier, m'avait un peu déçue. Laissée sur ma faim. Comme si l'hiver n'était
pas vraiment l'hiver sans avoir senti la neige craquer sous mes pas.
Alors au premier flocon, au tout premier tombé au mois de décembre, on a mis
le cap sur
le Pilat.
Un premier dimanche.
Puis un second.
Pour se promener quelques heures dans les sous-bois enneigés.
Nous partons rarement en vacances à la neige.
Faute de savoir skier, notamment.
Préférant les endroits plus calmes que les stations, aussi.
Pourtant, cela faisait quelques années que j'avais envie de prendre des
vacances en hiver. Quelques jours dans un petit chalet entouré de neige.
D'où l'on pourrait partir randonner avant de rentrer se réchauffer auprès du
feu, une tasse de chocolat chaud dans la main.
Et c'est exactement ce que l'on a fait.
Cinq petits jours en Savoie dans un minuscule village - un hameau même -
loin du bruit de la ville et proche de la nature.
Cet été, on avait décidé de partir en France. Avant même le déclenchement
de cette crise sanitaire.
Cela faisait longtemps, plusieurs années, que nous partions à l'étranger... et
c'était toujours un immense plaisir. On prenait le soin de choisir des
destinations plus fraîches (voire carrément froides, quand on repense à l'Islande) ce qui est absolument parfait quand on supporte mal la chaleur comme
moi.
Mais à Noël, j'ai offert un cadeau un peu particulier au
chéri. Une nuit dans un observatoire astronomique sur les hauteurs
de Saint-Véran, ce qui impliquait forcément des vacances à proximité.
On
a trouvé un logement parfaitement situé, un petit chalet très cosy,
entre le massif du Queyras et le massif des Écrins. L'endroit idéal pour se
déplacer facilement dans la région, visiter quelques petits villages, et
passer du temps sur les chemins de randonnée.
Alors oui, on a eu chaud. La doudoune n'était pas de mise, et les shorts
étaient les bienvenus. Et même si j'ai hâte de retrouver l’Écosse,
découvrir le sud de l'Angleterre, entamer ce road trip au Pays-Bas que
l'on devait faire au printemps dernier... j'ai aussi pris beaucoup de plaisir
à découvrir les Hautes-Alpes.
Vivre mes premières véritables vacances à la montagne. Faire de
longues randonnées qui fatiguent les pieds mais reposent l'esprit. Et
admirer ces paysages fabuleux dont on ne saurait se lasser.
Les bottes de l'espace plus confortables que des chaussons.
Et la perspective de dévaler une pente, pour la première fois, les fesses vissées à une luge...
Samedi matin, après m'être réveillée trop tôt d'une nuit trop courte, ce fut la seule pensée qui m'extirpa du confort de mon lit : on allait passer la journée à la neige.
Trois thermos de thé plus tard - un pour le bûcheron, et deux avec un nuage de lait pour moi, dont un serait descendu sur le trajet... - on mettait les voiles pour Le Bessat, ce petit village du massif du Pilat à une heure, environ, de Lyon.
C'est l'avantage d'avoir un bûcheron qui écume les routes en vélo, toute l'année.
Connaître des endroits parfaits pour profiter de la NATURE en toute saison.
Sans canon à neige ni forfait à payer ni skieurs tout schuss.
Une autre ambiance, avec tous les bienfaits d'une sortie "à la neige" et du grand air vivifiant qui donne le rose aux joues.
Au Pilat, pour nous. Mais il y a plein d'endroits comme celui-là, à découvrir en France. Des "espaces nordiques". Des coins avec de la forêt, des champs, pas beaucoup d'habitations, suffisamment hauts pour que la neige s'y fasse un nid pour l'hiver...
Et très peu de réseau.
La nature, et internet en berne sur le smartphone.
Tout ce qu'il faut pour profiter d'une vraie journée de DÉCONNEXION.
Faire de la luge
Parce que ce n'est pas que pour les enfants.
Et que ce fut même ma première fois à... 30 ans.
Nous sommes arrivés au col de la Croix de Chaubouret vers 10h. Il restait encore quelques places sur le parking juste en face de cette belle montée vers laquelle toutes les luges se dirigeaient, traînant le long de leur corde sur le sol enneigé.
Alors on a suivi le mouvement.
Le stress commençait à monter. Parce que, je vous rappelle, première fois, toussa toussa.
Et puis on a bifurqué. Légèrement.
Tout l'avantage de ne pas être en station, c'est d'avoir de la place. De pouvoir s'éloigner de quelques centaines de mètres et de se retrouver presque seul au monde, sans risquer de foncer dans une luge voisine.
Le brouillard était encore très bas. Très épais. Et honnêtement, on n'y voyait pas à plus de 500 m.
Cela donnait un côté mystérieux au paysage. C'était peut-être un peu plus effrayant, aussi, pour commencer mes descentes en luge (bien que les premières se soient terminées la tête dans la neige après 200 m de glissade seulement).
Un petit CONSEIL avant de se lancer en luge : vérifier le chemin à pied, en amont. Notamment pour éviter de foncer dans une pierre ou un trou.
Se promener en forêt
Il y avait cette route, toujours au niveau du col de la Croix de Chaubouret, qui nous plaisait bien. Bordée de sapins enneigés. Avec un petit chemin qui partait sur le côté.
J'ai troqué ma combinaison de ski (bien utile avec mes nombreuses chutes en luge !) pour une tenue plus confortable pour marcher (jean souple et Moon Boots - je les ai achetées l'année dernière et je ne suis que joie quand je les enfile ; encore plus confortables que des chaussons !), et on a tranquillement suivi ce chemin.
Sans bifurquer.
Sans s'éloigner du sentier bien tracé.
Pour pouvoir retrouver facilement notre route, au retour, et rester sur un sentier facilement praticable. C'est l'avantage de ne pas être en haute montagne : on peut se PROMENER en forêt, faire du "hors piste" puisque aucune piste véritable n'est tracée, mais en restant en sécurité.
Déjeuner à l'auberge
Quand on habite en Ardèche du nord, on connait tous plus ou moins l'auberge de la Jasserie. De nom. Parce qu'elle est reconnue pour ses bons produits locaux. Et qu'il est parfois difficile d'avoir une place sans réserver.
On a quand même tenté le coup.
Arrivés à 13h15 pour un dernier service à 13h45 ; on était encore dans les temps.
Et une table pour deux était disponible.
Une marmite de bolets et une planche de charcuterie plus tard, on se laissait tenter par la spécialité de la maison bien que la faim s'était envolée depuis longtemps : de la tarte aux myrtilles. Un régal.
Auberge de la Jasserie La Jasserie, 42660 Le Bessat
Il y a de nombreux chemins de randonnée qui partent de la Jasserie, et il est possible de louer des RAQUETTES à plusieurs endroits dans le Pilat, notamment au col de la Croix de Chaubouret.
Mais de notre côté, après avoir bien profité de notre matinée luge et promenade, on a repris la voiture pour se diriger du côté du Crêt de l'Œillon où il y a un superbe panorama sur la région. Des parkings s'improvisent un peu partout, alors on a fait comme tout le monde. On s'est garé, et on a continué à pied.
Une fois à la table d'orientation, il a bien fallu se faire une raison : les nuages étaient beaucoup trop bas, comme on dit, et si on a profité de la balade, le point de vue serait pour une prochaine fois !
On est alors retourné se mettre au chaud dans la voiture où nos thermos de thé encore chaud nous attendaient... avant de rentrer chez nous. Avec, pour ma part, ma dose de (bonne) fatigue après avoir tant de fois remonté la pente en traînant la luge derrière moi !
Mais depuis, chaque hiver, j'ai envie de voir la NEIGE. La montagne enneigée. De me prendre un grand bol d'air bien pur, que je tente vainement de conserver dans mes poumons jusqu'à mon retour à Lyon.
Cela peut paraître cliché, "le bol d'air pur" de la montagne.
Mais quand on y est, qu'on prend le temps d'inspirer profondément, on le ressent. Cet air différent. Frais et vivifiant aussi. Mais surtout bien moins chargé que celui de la ville. Plus léger. Plus respirable. Bref, moins pollué.
Alors fin décembre, j'ai empaqueté gants, bonnets, bottes fourrées, pantalon de ski, manteau en laine et... pull de Noël, pour deux petits jours à La Plagne, à l'occasion de l'ouverture d'un nouvel hostel : le Ho36.
Je n'attendais que ça.
Mettre les deux bottes dans la neige et l'écouter craquer sous mes pas.
Après un petit déjeuner parfait au chalet, le programme était simple : PRO-FI-TER du temps magnifique qui régnait en maître au-dessus de la station de Courchevel. Honnêtement, on ne l'aurait pas parié en quittant la grisaille lyonnaise !
Mais au réveil, c'était la bonne surprise.
Un grand ciel bleu.
Un soleil à nous donner envie de délaisser les écharpes.
Station de Courchevel
Un temps parfait pour se promener entre les nombreux chalets qui jalonnent la route de Courchevel 1850... et pour se retrouver au milieu d'une piste de ski, le chéri, le chien, et moi.
Ce qui n'était, disons-le tout de suite, absolument pas prévu.
On a tranquillement commencé notre promenade matinale par le centre, en passant devant l'office de tourisme et les (magnifiques) boutiques de luxe (toutes dans des chalets plus beaux les uns que les autres).
La montagne en face pour compagnon de route, le bruit de nos pas dans la neige (toujours), les skieurs attendant la navette jusqu'au télécabine, les chiens en promenade...
... puis les skieurs.
Juste à côté de nous.
Sur ce qui ressemblait à une piste verte sur laquelle on s'était engagé sans savoir comment.
Ou plutôt si : avec la bénédiction de google maps qui nous indiquait le plus court chemin pour rejoindre le restaurant... sans doute une route transformée en piste de ski durant la saison hivernale.
On s'est fait tout petit, laissant nos huit empreintes comme seuls témoins de notre passage.
Ou presque.
Centre Aquamotion
Je crois que l'on aurait difficilement pu faire un séjour plus axé détente.
Après une matinée à remplir nos poumons de dizaines de kg/m3 d'air pur, on était attendu pour quelques heures encore plus relaxantes au centre Aquamotion de Courchevel ; un IMMENSE (15 000 m2, je crois que le mot n'est pas trop fort) centre aquatique, balnéo, fitness et spa.
On a commencé par tout visiter : piscines (au pluriel ; avec un bassin où rien n'est interdit, ni les bombes ni les plongeons... j'aime beaucoup l'idée !), toboggan, espace de surf, saunas, hammams, mur d'escalade...
Puis on a fait notre choix : filer du côté bien-être où règne un calme absolu.
Grotte marine, bassin balnéo, jacuzzi... et le bassin en extérieur avec ses cascades, ses jets massant, et sa vue sur la montagne... on a tout fait !
Les trois saunas aussi.
Pour découvrir les variations de température (même celui à 90°C !), et juste se poser un instant, en sentant tout son corps se réchauffer et réagir sous la chaleur chaude et sèche de la cabine... le moment idéal pour s'ouvrir à la pleine conscience.
Avant de reprendre la route, en direction de Lyon, un ultime rendez-vous DÉTENTE était prévu.
Une heure de soin : vingt minutes dans un bain hydromassant, en cabine, avec une musique douce et une lumière tamisée pour favoriser la relaxation ; puis quarante minutes de massage du corps, qui sont passés bien trop vite pour changer.
(Mais j'avoue, je pourrais vite devenir accro aux massages. Cette sensation de ressortir délassée comme jamais, avec un corps en chewing gum et la tête totalement vidée... addictif !)
Aquamotion
1297 Route des Eaux Vives, 73120 Courchevel
Et comme un bon séjour hors de la maison ne serait pas complet sans de bons petits plats, nous avons aussi passé un peu de temps à table :
- au restaurant de l'hôtel Fahrenheit Seven, le samedi soir. Une assiette de burrata à partager, en entrée, qui a fait l'unanimité (burrata fumée, à la truffe, à la crème...) avant de passer à l'excellente fondue à la truffe que j'aimerais tellement refaire à la maison !
- et au restaurant Le Chabotté, le dimanche midi, après notre promenade dans la station de Courchevel. La présentation soignée de chaque assiette et les saveurs des bons produits utilisés en cuisine... je leur aurais bien piqué leur recette de purée à la carotte et à la patate douce d'ailleurs !
Liens utiles pour trouver un hébergement :
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Un grand merci à l'agence Vie Publique, au centre Aquamotion et à l'office de tourisme de Courchevel pour cette belle invitation.