J'ai mis longtemps à avoir de belles plantes.
De celles qui
s'épanouissent, grandissent, et passent des années à nos côtés.
Il y en a eu, des cactus desséchés de l'intérieur, des plantes grasses qui perdent leurs feuilles une à une, jour après jour...
Je pensais ne pas avoir la main verte.
Comme si cette expression
expliquait tout.
Comme si c'était un don que l'on avait ou dont on était
dépourvu, à la naissance.
Et puis, j'ai découvert
le plaisir du jardinage.
Sur mon balcon, dans notre appartement lyonnais, pour commencer.
Aujourd'hui, 5 ans plus tard, nous vivons à la campagne, nous avons la chance d'avoir un grand jardin, et je passe de nombreuses heures dans notre potager, à semer, planter, désherber, arroser... quand je ne suis pas dans l'orangerie, à rempoter mes plantes d'intérieur qui grandissent bien.
Sur Instagram, je publie régulièrement des stories autour du jardinage.
Et
je reçois tout aussi régulièrement des questions sur l'entretien de mes
plantes vertes.
Alors il était temps, je crois, de consacrer un article à ce sujet, avec ces conseils que je suis pour prendre soin de mes plantes d'intérieur.
Choisir le bon emplacement
C'est la première étape.
Celle qui peut absolument tout changer.
Faire
passer une plante d'une croissance exagérément lente à une croissance rapide.
J'ai souvent négligé ce facteur, par le passé.
En faisant passer mon
envie d'intégrer une plante à un endroit précis de ma décoration avant ses
besoins.
Et le résultat n'était pas toujours au rendez-vous.
D'ailleurs, une de mes plantes, que j'ai récemment divisée, est restée un an
et demi à végéter. Elle a été déplacée de pièce en pièce durant les travaux, à
des endroits pas toujours très lumineux... avant que je prenne le temps de lui
trouver la bonne place.
Dans notre salle de bain.
Où elle a plus
grandi en 6 mois qu'en deux ans de vie.
Désormais, je fais attention à plusieurs paramètres pour choisir le meilleur emplacement possible, et j'observe mes plantes évoluer, quotidiennement, pour les changer de place si besoin.
1. La luminosité
La plupart des plantes d'intérieur aiment les pièces lumineuses et ensoleillées et craignent le soleil direct, derrière une vitre. D'autant plus en fin de printemps / été quand les rayons du soleil sont particulièrement forts.
Mais ce n'est pas vrai pour toutes les plantes.
Certaines vont avoir
besoin de rester dans l'ombre, et d'autres apprécient le plein soleil.
Si on déconseille, en général, de trop déplacer ses plantes une fois qu'une place leur convient, on peut aussi avoir besoin de leur choisir un emplacement différent entre l'été et l'hiver, afin de satisfaire leur besoin de lumière.
Lire aussi : 3 conseils pour avoir des plantes vertes dans un intérieur sombre.
2. L'hygrométrie
Les appartements modernes avec une bonne VMC sont parfois très secs ; c'était le cas de notre appartement à Lyon. Ce qui ne convient pas à toutes les plantes.
Alors pour éviter de devoir arroser (ou brumiser) trop souvent une plante qui a besoin d'être maintenue dans un environnement humide, je choisis, pour ma part, des pièces plus humides, comme la salle de bain. C'est là que j'ai installé mon Mikado (Syngonanthus chrysanthus) qui s'épanouit dans un sol gorgé d'eau.
3. Les sources de chaleur
La proximité d'un radiateur ou d'une cheminée, en hiver, doit aussi être prise en compte dans le choix de l'emplacement d'une plante.
Certaines plantes se plaisent dans un environnement chauffé, et peuvent même être installées sur une étagère au-dessus d'un radiateur (si on ne surchauffe pas). Mais la plupart préfèreront garder une distance raisonnable avec ces sources de chaleur.
L'arrosage
De manière généralement, jai plutôt tendance à ne pas trop arroser mes
plantes.
Notamment pour les inciter à aller chercher au fond du pot et à
développer leur système racinaire afin qu'elles ne meurent pas de soif quand
nous partons en vacances et qu'elles n'ont alors qu'un seul arrosage par
semaine.
1. Fréquence
Les plantes en pot sont seules ; il n'y a aucune autre plante autour pour venir aspirer un éventuel excès d'eau ; raison pour laquelle j'attends (presque) toujours que la motte soit sèche avant d'arroser.
Presque, car certaines plantes plus exotiques ont besoin de conserver, au minimum une terre fraîche et légèrement humide, et dans le cas du Mikado, un terreau gorgé d'eau.
Comme la luminosité, les besoins en eau des plantes sont souvent indiqués
lorsqu'on les achète.
Mais quand les indications sont peu claires, je me
réfère aux fiches des sites internet Jardiner Malin ou Rustica, entre autres.
En revanche, je ne me fie jamais aux étiquettes qui indiquent le nombre
d'arrosage nécessaire par semaine. Car chaque maison (et chaque pièce) a une
hygrométrie et une température différente. Je préfère aller toucher la terre
du doigt, et me décider en fonction.
2. Température
C'est aux dépends d'un poinsettia, il y a deux ans, que j'ai compris
l'importance de la température de l'eau.
En appartement, les variations
entre l'été et l'hiver ne sont pas énormes.
Mais en maison, avec les
tuyaux d'eau qui passent dans le jardin, l'eau froide peut atteindre 5°C à la
sortie du robinet !
Le poinsettia, qui a besoin d'une eau à 20°C minimum, n'y a pas survécu.
Toutes les plantes ne sont pas aussi sensibles à la température de l'eau, mais
une eau froide n'est jamais ce qu'elles préfèrent.
Désormais, j'essaie de toujours arroser mes plantes avec une eau à température
ambiante.
Nous avons un pichet, près de l'évier de la cuisine, où nous
mettons les fonds de verre / de bouilloire. Cela permet de moins gaspiller
d'eau et d'offrir aux plantes une eau dont la température leur convient mieux.
3. Quantité
Comme j'arrose peu souvent mes plantes (une fois par semaine pour les plus petites et celles qui ont le plus besoin d'eau), lorsque je les arrose, je le fais généreusement. Toujours dans l'idée d'inciter les racines à se développer en profondeur.
Pour les toutes petites plantes avec une terre très légère, j'arrose plusieurs fois en laissant couler l'excès d'eau dans l'évier, afin de bien humidifier toute la motte.
Pour les autres, j'arrose jusqu'à ce qu'un tout petit peu d'eau commence à sortir dans la soucoupe. Le surplus est alors aspiré par la plante dans les minutes ou l'heure qui suit.
En revanche, s'il y a trop d'eau dans la soucoupe, je la vide.
L'eau
stagnante augmente les risques de racines qui pourrissent.
Certaines plantes peuvent préférer un arrosage par la soucoupe.
C'est le
cas des plantes carnivores du chéri qui ont des soucoupes surdimensionnées et
très régulièrement remplies d'eau.
Rempoter pour les aider à grandir
Lorsque j'ai commencé à acheter des plantes vertes, j'ai entendu dire qu'il
fallait rempoter les plantes de jardinerie au plus vite car leur pot était
souvent trop petit et le terreau trop pauvre.
Ce que j'ai donc fait, pendant un temps.
Et qui ne s'est pas avéré être
le plus bénéfique pour mes plantes.
Le changement d'environnement, de rythme d'arrosage, de contenant... cela faisait peut-être un peu trop en peu de temps. J'ai donc décidé de laisser à chaque plante le temps de s'acclimater et de montrer des signes d'un besoin de rempotage, ce qui fonctionne le mieux chez moi.
1. Quand ?
Je rempote donc mes plantes si :
- les racines ont envahi tout le pot et/ou que des racines commencent à sortir
par le trou de drainage,
- le besoin en eau devient de plus en plus
fréquent et le rythme d'arrosage deux à trois fois plus élevé
qu'auparavant,
- la plante montre des signes de fatigue comme une
croissance ralentie ou des feuilles qui jaunissent (sans lien avec un manque
ou excès d'eau).
Je fais également en sorte de ne pas rempoter mes plantes avant de partir
quelques jours en vacances car il est recommandé d'arroser un peu plus souvent
une plante qui vient juste d'être rempotée.
La période idéale pour le faire est le printemps jusqu'au début de l'automne ; on laisse ensuite les plantes entrer en dormance pour l'hiver.
2. La taille du pot
En touchant à la fin de cet article, je peux définitivement affirmer que l'on apprend de ses erreurs !
Non seulement, je rempotais mes plantes vertes trop tôt.
Mais je ne
faisais pas toujours le bon choix quant à la taille du pot.
J'ai longtemps pensé que plus je prenais un grand pot, plus les plantes seraient à l'aise, et plus elles grandiraient... avant de faire involontairement souffrir plusieurs plantes en ayant choisi un pot deux à trois fois plus grand que le précédent.
Beaucoup de plantes d'intérieur aiment se sentir à l'étroit.
C'est
notamment le cas dy peperomia que j'ai récemment divisé et rempoté dans deux
pots à peine plus grands que les précédents.
Ou mon Zamioculcas qui
commence tout juste à retrouver de sa vigueur après avoir été rempoté dans un
pot trop grand pour lui, il y a... 3 ans !
3. Plastique ou terre cuite ?
Une règle à laquelle on ne peut pas échapper : il faut toujours rempoter une plante dans un pot, c'est-à-dire, un contenant avec des trous. S'il n'a pas de trou, il s'agit d'un cache-pot.
Et généralement, les pots sont en matière plastique ou en terre cuite.
Pendant longtemps, je n'ai utilisé que des pots en terre cuite.
J'avais
lu qu'ils étaient à privilégier du fait de la porosité de la matière qui
laisse respirer les racines.
Et j'avoue avoir fait marche arrière sur ce point, depuis deux petites
années.
Certaines de mes plantes avaient été rempotées au bon moment,
dans un pot d'une taille adaptée... mais n'avaient pas aimé le passage du
plastique à la terre cuite.
L'avantage de la terre cuite, c'est également son inconvénient.
La
matière étant poreuse, il faut arroser plus souvent.
J'adapte donc mon choix en fonction de la plante : mon Aloe Vera qui n'a un besoin en eau que modéré, et d'une terre sèche entre deux arrosages, est dans un pot en terre cuite. Le Mikado, en revanche, restera dans un pot en plastique.
Une astuce : comment recycler une bouilloire en cache-pot !
Deux autres petits gestes d'entretien
Pour terminer, voilà deux gestes supplémentaires que l'on peut faire pour chouchouter ses plantes :
- nettoyer le feuillage pour leur faciliter la photosynthèse,
-
décompacter la terre, qui se tasse inévitablement au fil des arrosages, avec
un pique.